Notre nouveau président, Filipe Bastos, s’est exprimé lors d’une conférence de presse organisée vendredi matin depuis les salons de notre partenaire, l’Hôtel du Pin. Il a notamment évoqué les objectifs du club à court et long terme.

Comment les premiers contacts avec les Aigles de Nice se sont-ils noués et pourquoi ce choix d’investir dans un club de Ligue Magnus ?

Je suis originaire du Portugal, et je me suis toujours dit que je reviendrais un jour en Europe. Pour moi, c’est un rêve d’avoir une équipe sportive professionnelle. Et quand l’opportunité s’est présentée à Nice, je n’ai pas hésité une seule seconde. Je suis venu ici pour voir ma fille, qui faisait un tour d’Europe, et j’ai tout de suite été charmé par la ville. Jusque-là, je ne connaissais que Brice de Nice (rires). J’ai alors contacté les dirigeants sur Facebook pour obtenir des renseignements sur le club. De nature impatient, j’ai pris un avion et je suis allé rencontrer Philippe Jot. Il m’a fallu seulement deux heures pour être convaincu du potentiel du projet. J’ai ensuite parlé avec Étienne (Boulay), et lui aussi a été immédiatement partant. C’est le plus bel environnement dans lequel j’ai évolué. Quand on voit la beauté de Nice, on est immédiatement charmé. J’ai vu Marseille et je croyais que c’était magnifique, mais cela n’a rien à voir avec Nice (sourire).

Quels sont vos objectifs ?

Nous voulons structurer le club à tous les niveaux, embaucher des employés et continuer de grandir en nous appuyant sur la base déjà existante, qui a fourni un gros travail depuis plusieurs années. C’est cette ossature qui a permis aux Aigles de Nice d’en arriver là aujourd’hui. Nous aurons bientôt une belle patinoire, mais il faudra la remplir. Nous avons une vision à long terme, mais il ne faut pas oublier la saison en cours. C’est important de le rappeler, tout en construisant l’avenir. C’est le défi que nous allons relever. Je n’aurais d’ailleurs jamais pu réaliser ce projet sans Nicolas Tomasini (Manager Général). Il est difficile, voire impossible, d’arriver dans un environnement que l’on ne connaît pas, sans avoir quelqu’un d’aussi expérimenté à ses côtés. Nicolas est un fin connaisseur de la Ligue Magnus. Il a toute l’expérience nécessaire pour développer le club.

Comment comptez-vous structurer l’équipe ?

Il faut travailler étape par étape et faire preuve de patience. Grenoble n’est pas arrivé à ce niveau en claquant des doigts. Leur progression a été linéaire. Il faut faire preuve de modestie. Nous n’avons pas encore le budget pour rivaliser avec des équipes comme Grenoble, Rouen ou Angers, mais nous allons travailler sur un cycle de cinq ans. Notre objectif actuel est d’atteindre les playoffs. Nous avons un bon entraîneur et un bon groupe. Nous sommes confiants quant à la réalisation de cet objectif.

Nous avons les moyens de nos ambitions, mais nous voulons procéder correctement. Nous ne voulons pas dépenser des fortunes sur des grands joueurs pour une seule année et tout recommencer chaque saison. Ce n’est pas notre ambition. Nous voulons progresser étape par étape. Je le répète, l’objectif, d’ici cinq ou six ans, est d’être au même niveau que les plus grands clubs de la Ligue Magnus.

Quel sera votre rôle au sein du club ?

Je serai présent de façon régulière. Je ne prends pas un rôle de président sans m’investir, juste pour le titre. Notre but est de former des joueurs et de les faire grandir au sein de notre projet. Cela prendra du temps. Peut-être qu’un jour, la moitié de l’équipe sera composée de Niçois. C’est quelque chose, avec Étienne, qui nous tient à cœur. J’ai beaucoup d’amis dans le hockey au Québec, et nous allons profiter de leur expérience pour grandir.

L’arrivée de la nouvelle patinoire pour les Jeux Olympiques d’Hiver 2030 a-t-elle été un facteur décisif dans votre choix ?

Je vais être honnête, tout s’est joué sur une terrasse à Nice, en juin. Nous nous sommes dit : « Et s’il n’y a pas de patinoire, est-ce qu’on y va quand même ? » Nous avons tous répondu, sans hésiter : « Peu importe, on y va. On ira chercher notre patinoire, on trouvera les moyens, les investisseurs, les partenaires. » Bien sûr, l’argent est important, mais ce n’est pas tout. Nous voulons que les gens s’identifient aux Aigles de Nice et que le club compte à l’échelle nationale dans les années à venir.