Comme annoncé plus tôt aujourd’hui notre jeune défenseur de 22 ans Lucas Villain a prolongé son aventure sur la Côte d’Azur. Auteur d’une saison complète avec 50 matchs joués pour un total de 15 points, notre numéro 18 évoluera encore sur la glace de Jean Bouin la saison prochaine. 

Pour l’occasion il nous a livré une interview en revenant sur les différents moments de sa saison. Il évoque aussi l’importance du mental qui occupe une place centrale dans le sport.  

Les Aigles (A) : Bonjour Lucas, comme annoncé, tu as prolongé chez les Aigles pour la saison prochaine, quelles sont tes premières réactions ?

Lucas Villain (LV) : Je suis ravi de prolonger, de ne pas avoir déçu et de constater que le club maintient sa confiance en moi.

A : Sur un plan sportif, comment analyses-tu ta saison ?

LV : Sur le plan sportif, cette saison a été riche en enseignements. Quand on arrive en Magnus, on réalise tout de suite que la marche est plus haute, tant sur le plan physique que sportif, mais aussi mental. Tout doit se travailler au quotidien. J’ai beaucoup appris cette saison, mais j’ai encore beaucoup à apprendre.

A : Tu es encore un jeune joueur, penses-tu que pour le moment c’est ta meilleure saison sur un plan individuel ? Et penses-tu encore pouvoir progresser ?

LV : Clairement non. J’ai beaucoup de mal à être satisfait de moi-même, et pour moi, c’est la victoire en équipe qui est le plus important. Je ne supporte pas de perdre, et la défaite me fait me remettre en question sans cesse. Ma meilleure saison sportive a été 2018/2019 où nous avons été champions de France U20 élite. Donc oui, je pense et j’espère pouvoir encore progresser énormément.

A : Sur un point de vue collectif, vous avez connu un bon début de saison avec 6 victoires sur 11, puis après deux mois où ça a été nettement plus compliqué, comment expliques-tu cela ?

LV : Il y a eu, je pense, dans un premier temps, peut-être un excès de confiance. Quand on a la réussite, on a certainement naturellement tendance à sous-estimer ses adversaires. Puis le phénomène inverse s’est produit un peu comme une spirale qui nous tirait vers le bas. On ne va pas se mentir, le mental nous a manqué. On pourrait essayer de trouver toutes les excuses du monde, le constat est sans appel.

A : Début janvier, on a senti un nouveau souffle avec 4 victoires sur les 6 premiers matchs et notamment une chez Les Ducs. Puis après une nouvelle phase compliquée, est-ce que tu penses que le problème n’était pas dans la tête aussi un peu ?

LV : Complètement. Comme je l’ai dit précédemment, le mental joue un rôle essentiel dans notre sport. Nous avions, je pense, le physique, mais nous n’avons pas été capables de re mobiliser notre énergie au service du collectif.

A : En même temps, il y a eu le changement de fonction de Stan et l’arrivée de Daniel Babka à la tête de l’équipe, comment s’est faite la passation dans le vestiaire ?

LV : L’arrivée de Daniel s’est faite naturellement. Ça fait partie du sport, et on sait tous que des changements peuvent arriver en cours de saison. Pas mal de joueurs connaissaient déjà Daniel, dont moi.

A : Penses-tu que le changement de coach n’a pas forcément eu l’impact escompté et pourquoi ?

LV : Cette question n’est pas simple… bien évidemment on aurait aimé un regain d’énergie pour finir la saison sur une bonne touche mais malheureusement ça n’a pas fonctionné 

A : Comment aborde-t-on la fin de la saison lorsqu’on sait que l’on ne peut plus accrocher les play-offs ni descendre ?

LV : On aborde chaque match comme les autres, on doit donner le meilleur de nous-mêmes par respect pour notre équipe, notre sport et notre public. Nous ne devons jamais oublier que nous avons de la chance d’être sur la glace et qu’il faut donc faire honneur à cette chance qui nous est donnée de jouer à ce niveau.

A : Vous avez eu la chance de jouer dans une patinoire quasiment pleine à chaque match cette saison. Ressentez-vous la différence sur la glace ?

LV : Oh que oui ! On dit toujours que les supporters sont le 7e joueur, c’est vrai, ça nous pousse, ça nous aide à nous dépasser. C’est juste génial, et c’est aussi pour ça que la défaite est frustrante, car on n’a pas envie de les décevoir.

A : On sait que tu es un défenseur, mais il y a eu une période, notamment un match contre Bordeaux, où tu as pris tes responsabilités offensivement en inscrivant un doublé avec ce superbe but du revers de la crosse. Penses-tu qu’il y ait un avenir en attaque pour toi ?

LV : Non, je ne pense pas. J’ai bien aimé dépanner, car nous avions beaucoup de blessés et de malades, mais mon poste reste défenseur.

A : Sur un plan un peu plus personnel, avec quels joueurs as-tu passé le plus de temps en dehors de la patinoire ?

LV : J’ai bien sûr passé beaucoup de temps avec Hugo Proux, avec qui j’étais en colocation, mais aussi avec Norbert, Isaac, Mathieu, Antoine, Lucas Bonnardel, Kaïs et Jérémy. Nous avons vraiment passé d’excellents moments tous ensemble.

A : On sait que tu n’as pas beaucoup de temps libre en dehors du hockey, mais comment l’occupes-tu ? As-tu des hobbies ou des passions ?

LV : J’aime beaucoup passer du temps avec mes amis. J’avoue que je joue pas mal aux jeux vidéo. Quand j’ai une journée off et que le temps le permet, j’aime aussi aller faire de la plongée sous-marine, mais malheureusement pas aussi souvent que je le souhaiterais.

A : Pour finir, as-tu un petit mot pour nos supporters avant de les retrouver à Jean Bouin la saison prochaine ?

LV : Merci d’avoir répondu présent malgré les résultats, hâte de vous revoir pour la saison prochaine !